Nos dernières chroniques...

Nos dernières chroniques...


mercredi 28 janvier 2015

Chronique : 30 ans, célibataire, un enfant, permis B de Isaac Frelon


30 ans, célibataire, un enfant, permis B de Isaac Frelon. (Genre : Romance)

Editions : Editions de la Reine
Prix : 16€ (Partenariat)
Année de parution originale : 2014

  .Résumé : Toute la boite la voulait, je l’ai donc voulue. Elle me laissait des semaines sans nouvelles, je l’ai donc aimée. Pourtant tout le monde le sait, on ne tombe jamais aussi bas que lorsqu’on tombe amoureux. Quand une fille vous appelle c’est mauvais signe, il y a les textos pour les « Sa va ? » ou les « tu fé koi ce soir ? » ou autres messages codés qui signifient « Du sexe ce soir ça te dit ? ». Mais quand elle vous dit « faut qu’on parle » c’est franchement inquiétant. Ils devraient relancer une campagne contre le sida à la télé, j’aurais peut-être mis une capote.


  .Un livre qui à la base ne me tentait pas plus que ça. Bien entendu, Christine qui s’occupe des éditions de la Reine me l’a vendu et j’ai accepté. Au final, je la remercie parce que je serai passé à côté d’un bon moment de lecture. La couverture est sympathique mais il est vrai qu’elle n’attire pas forcément le regard. Il faut quand même avouer qu’elle est en adéquation avec le thème du one man show. Je n’avais pas lu le résumé avant de me lancer et j’ai été d’autant plus surpris par ma lecture. Même si quelques défauts sont à relever, c’est une lecture agréable.

  .Il m’a fallu une trentaine de pages pour comprendre le déroulement du livre. Isaac va nous raconter sa vie tout en passant un entretien d’embauche. Au fil des questions de son futur bosse, il va nous narrer ses souvenirs. J’ai trouvé le concept vraiment plaisant et assez fou en même temps. On n’avance pas tellement dans l’intrigue principale mais on s’en fout en fait ! On est pris dans l’histoire et dans la vie d’Isaac, sa folle vie…

  .Oh qu’est-ce que j’ai ri ! Si le personnage d’Isaac n’est pas autant développé qu’on pourrait le souhaiter, on arrive cependant à s’attacher à lui. Il y a des fois où je me suis demandé si les situations décrites étaient réelles tellement je les trouvais folles. Isaac va se retrouver dans des situations rocambolesques plus d’une fois. Sa vie est un sketch, sa vie est une pièce de théâtre mais c’est par cet humour et la description des évènements qui vont le rendre cool à nos yeux. Sa manière de penser est aussi incroyable. Comment peut-on avoir des pensées aussi décalées et aussi sérieuses en même temps. Je pense que si Isaac était mon ami, il me ferait absolument rire. Il y a aussi comme personnage Célia, que j’ai un peu détesté ! Toujours à être sur le dos d’Isaac, comme s’il ne savait pas s’occuper de son enfant (Isaac 2.0). J’aurai aimé plus de souvenirs du passé mais le propre d’un one man show n’est pas de retourner en arrière.

  .Le rythme est affreusement bon et addictif. Les chapitres ne font pas plus de cinq pages et font au minimum deux lignes. Même dans la manière d’organiser son livre, on retrouve un style décalé et fou. Il se passe beaucoup de choses dans sa vie, et on veut inévitablement savoir s’il va être accepté lors de son entretien. Alors on tourne les pages. Cependant, j’ai pu trouver le livre un peu fouillis. Comme si les chapitres avaient été balancés sans qu’un ordre logique ait pu être établi. Cela ne dérange pas la lecture, mais c’est ce que j’ai ressenti.

  .A travers cet humour noir, un peu cynique et revanchard, Isaac apporte quand même des messages. Egalité hommes-femmes ou domination de l’homme sur la femme ou de la femme sur l’homme. Il rend un bel hommage aux anciennes nouvelles technologies et j’ai adoré ça. Surtout, il porte très hauts les valeurs des pères célibataires. C’est ce qui m’a le plus plu, le plus touché lors de ma lecture. Pourquoi la mère aurait-elle la garde et pas le père ? Il aborde aussi sa sexualité débordante… où comment il n’arrive pas à rester très longtemps avec la même femme et revient toujours à celle qui le fait vibrer sexuellement… c’est un peu ça non ?

  .La plume de l’auteur est loin d’être exceptionnelle. Elle est simple, peut-être même trop simple. On ne se tracasse pas avec ça tellement l’histoire est entraînante et folle. La fin m’a beaucoup plu, cette espèce de non fin qui en réalité a été déconnectée de la réalité pour finalement y revenir… Oui je sais c’est compliqué à comprendre, mais en même temps Isaac Frelon est un énergumène à part entière. Même si l’histoire aurait gagné à être développée davantage tout comme les personnages. Que la plume n’est pas originale et que le roman fait un peu capharnaüm… on s’en tape. Tout ce qu’on retient ce sont les messages forts de ce livre. Les messages qui nous font aussi sourire et rire tellement les situations sont extrêmement rocambolesques. Rien que pour ça je tire mon chapeau parce que le livre en devient addictif et se lit en une journée (oui oui je l’ai avalé ^^). Finalement il l’a eu ce job ou pas ?

.Ma note : 7,5/10

Merci à Christine et aux éditions de la Reine pour ce partenariat !

lundi 26 janvier 2015

Chronique : Entre chiens et loups - Tome 2 : La couleur de la haine de Malorie Blackman


Entre chiens et loups – Tome 2 : La couleur de la haine de Malorie Blackman. (Genre : Jeunesse, Science-fiction).

Editions : Milan
Prix : 12,50€
Année de parution française : 2012
Année de parution originale : 2003
Titre version originale : Noughts & Crosses, Book 2 : Knife Edge.

  .Résumé : Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Noirs et blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, Callie Rose est née. Enfant de l’amour pour Sephy et Callum, ses parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir son camp et sa couleur. Mais pour certains, cette couleur prend une teinte dangereuse… celle de la haine.


  .Cette série, je l’ai commencé en janvier 2013… Oui vous ne rêvez pas, en janvier 2013 ! Deux ans tout pile et je la continue à peine. Contrairement à ce que j’aurai pu penser, j’avais encore de bons souvenirs. Surtout par la fin qui m’avait fait verser ma larme. J’avais hâte de retrouver l’univers et les personnages. Hâte de retrouver la plume de Malorie Blackman et la très bonne traduction d’Amélie Sarn. La couverture de ce tome 2 est en adéquation avec celle du tome 1 ! J’ai personnellement lu ce livre dans l’intégrale sortie récemment chez Macadam et je la trouve sublime ! Même si j’ai passé un bon moment, je ressors déçu de cette lecture…

  .Le début a de suite fait ressurgir en moi des souvenirs du tome 1. Le prologue est assez violent et je me suis dit que l’auteure commençait fort. Tous les évènements qui vont se passer dans ce deuxième tome sont la conséquence de ce qui s’est passé dans le tome 1. Malorie Blackman fait des rappels qui permettent de resituer le contexte de l’histoire et c’est plaisant. Un bon prologue, un bon début de récit mais tout a été trop lent à mon goût.

  .Avant d’en venir au rythme, parlons personnages. Sephy que l’on retrouvait dans le tome 1 est toujours aussi attachante. Elle va devoir faire face à tellement de choses. On a une seule envie, qu’elle s’en sorte. Haine, amour, violence, dégoût, espoir, tristesse et j’en passe. Sephy va être confronté à bien des choses et l’auteure ne va pas l’épargner. Jude, le frère de Callum, m’a chamboulé par son comportement. Je ne l’ai pas compris et je ne comprends toujours pas ses positions. Je l’ai détesté, je l’ai adoré et je l’ai encore détesté… je ne sais pas quoi penser de lui. Vient ensuite Meggie, Minerva et Jasmine. Meggie est la mère de Callum et Jude. C’est une maman très touchante, qui prend soin des siens. Qui croit en l’homme et en tous les hommes. Minerva, la sœur de Sephy et Jasmine sa mère, vont tout faire pour l’aider. On ne sait cependant pas si leurs intentions sont honnêtes. De bons personnages, peut-être pas autant développé que je l’aurai souhaité mais ils nous touchent et c’est l’essentiel.

  .Ensuite j’y viens, le rythme. Je dois reconnaitre que les chapitres et les alternances de points de vue permettent de lire à une extrême vitesse. Les pages défilent vite et l’écriture y est aussi pour beaucoup. Cependant, le rythme de l’intrigue est carrément à plat. Il se passe quelques évènements mais j’ai eu l’impression de faire du sur place. Ca me gêne énormément de dire ça, mais c’est un tome 2 de transition qui n’apporte rien de vraiment significatif à la série. L’auteure arrive à contrebalancer ce fait avec une atmosphère de haine dans son univers. L’histoire m’a paru plus dure, plus opprimante, plus déprimante. La haine anime encore plus les protagonistes de cette histoire.

  .L’univers est toujours autant passionnant. Je me pose toujours autant de questions ou alors je ne m’en étais pas posé avant. C’est un univers qui n’a de cesse de me faire penser à notre monde actuel. Pourquoi autant de haine ? Pourquoi autant de dégoût ? Pourquoi autant de cassure entre les Primas et les Nihils ? Pourquoi une classe sociale devrait-elle être au dessus d’une autre ? Avec toutes ces questions, l’auteure arrive à insuffler dans son bouquin une petite graine d’espoir. Callie Rose… notre petite sauveuse. Ce petit bébé qui devra faire face à toute cette haine à cause de ses parents. J’espère que ce personnage saura autant me toucher que Sephy et Callum.

  .La plume de l’auteure est toujours aussi touchante. Toujours aussi poignante. J’ai été émue par Sephy et Callie Rose, j’ai été dégoûté par Jude. Je me suis pris une claque par Meggie tant cette femme reste forte face à l’adversité. Et Sephy m’a encore une fois rendu fou par son comportement et sa bravoure, son combat. Un style percutant et qui saisit le lecteur. Il ne vous lâchera pas jusqu’à la fin, pour notre plus grand plaisir. D’ailleurs cette fin… Comme la fin du tome 1, j’ai du la relire plusieurs fois pour vraiment comprendre. Cette auteure est vraiment sadique avec nous…

  .Même si ce tome 2 est plus en dessous que le tome 1, je vous conseille de débuter cette série. Certes, il ne se passe presque rien au niveau de l’intrigue. J’en suis le premier déçu parce que j’ai eu l’impression de tourner en rond. Je pense que l’auteure a écrit un tome 2 de transition pour permettre au lecteur de s’imprégner de cette nouvelle ambiance. Elle opprime l’espoir tout en la faisant arriver… assez contradictoire. La plume en tout cas reste magnifique et j’ai déjà hâte de lire la suite !

.Ma note : 7/10.

Merci à Elodie et aux éditions Milan pour ce partenariat !