Nos dernières chroniques...

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samedi 16 décembre 2017

Chronique : 54 minutes de Marieke Nijkamp


54 minutes de Marieke Nijkamp
(Genre : Contemporain)

Editions : Hachette
Prix : 15,90€ (Partenariat)
Date de parution française :
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : This Is Where It Ends

Résumé :
10 h 08 – KEVIN
Mec, il se passe quoi ? Réponds-moi !

10 h 09 – SYLVIA
Tyler est revenu.

10 h 11 – MATT.
Claire j’ai trop peur. Il tire sur les gens. Qu’est-ce que je fais ? CLAIRE DÉCROCHE S’IL TE PLAÎT !

10 h 27 – AUTUMN
Ça ne peut pas être vrai. Ça ne peut pas être Ty. Ça ne peut pas être mon frère.

10 h 30 – TYLER
Aujourd’hui vous m’appartenez tous.
Aujourd’hui vous allez m’écouter


  Voici un roman repéré en VO par beaucoup de blogueurs. En effet c’est une histoire qui aborde un sujet sensible : les fusillades dans les écoles. J’avais donc envie de voir comment l’auteur allait traiter ce thème. En ce qui concerne la couverture, je suis content que les éditions Hachette aient repris l’originale. Elle est parlante et brutale et s’apparente bien à l’histoire une fois qu’on l’a en tête. Au final, même si l’histoire est bien faite et addictive, j’en attendais plus.

  On est rapidement plongé dans l’histoire et l’action en elle-même démarre vite. On fait la rencontre de plusieurs personnages dans différents endroits du lycée. On apprend peu à peu à les connaître… jusqu’à ce que Tyler, celui que personne ne pensait revoir, tire sur la Principale et prenne toutes les personnes en otage. On est donc curieux de voir comment les innocents vont s’en sortir. Mais aussi pourquoi Tyler agit ainsi.

  Je ne me suis pas tellement attaché aux personnages. Bien sûr, on a de l’empathie pour eux et pour ce qu’ils vivent. Mais je n’ai pas réussi à aller au-delà. Je pense qu’il y a trop de personnages et que l’auteur ne s’est pas focalisée sur l’essentiel : Tyler. J’aurais aimé en connaitre plus sur son passé et sur les choses qui l’ont poussées à agir ainsi. Être dans sa tête aurais été un plus je pense. Le fait qu’il y ait 4 personnages principaux m’a fait tourner en rond à plusieurs reprises. Cependant, je reconnais que c’est un bon moyen d’être partout dans l’histoire. Aussi bien auprès de Tyler qu’à l’extérieur avec les secours. Kevin, Sylvia, Matt et Autumn sont étroitement liés… à vous découvrir ce qu’il en est !

  Le rythme est absolument parfait ! Les chapitres sont d’abord découpés par tranche horaire. Cela nous permet de voir ce qu’il se passe en un laps de temps assez court. On se rend compte qu’en quelques minutes, beaucoup de choses de passent. Que ce soit dans la tête des personnages ou sous leurs yeux. Ensuite le chapitre se découpe par point de vue. Le roman est porté par 4 voix ce qui permet de tourner les pages très vite.

  Le thème de la fusillade est quelque chose de dur à lire et c’est un sujet sensible de nos jours. Je trouve que Marieke Nijkamp l’a bien abordé même si j’aurais préféré que l’histoire soit mise en lumière différemment. On est en tout cas pris à la gorge plusieurs fois et la fin m’a un poil déçu, surtout pour Tyler. Sinon c’est bien écrit, entrainant et l’effet compte à rebours est très prenant ! Un livre à lire malgré ses quelques défauts !

Ma note : 7,5/10

Merci à Shana et aux éditions Hachette pour ce partenariat !

dimanche 26 novembre 2017

Chronique : The Rain - Tome 1 de Virginia Bergin


The Rain – Tome 1 de Virginia Bergin
Genre : Jeunesse, Science-fiction

Editions : Bayard
Prix : 15,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 20 septembre 2017
Année de parution originale : 2014
Titre version originale : The Rain, Book 1.

  Résumé : Une pluie mortelle s’abat sur la Terre : l’humanité est menacée de disparition. Ruby, 15 ans, part à la recherche de son père.


  The Rain m’a de suite tenté. Que ce soit par sa couverture, sombre et apocalyptique ou par son résumé qui changeait de l’ordinaire. C’était aussi l’occasion de découvrir une nouvelle auteur : Virginia Bergin. Le sujet était original et c’est pourquoi j’ai voulu lire ce livre. Au final, j’ai bien aimé mais ce 1er tome souffre de quelques défauts.

  On est tout de suite plongé au cœur de l’histoire. Ce récit, c’est le journal de Ruby, elle nous narre ses péripéties comme si elle les avait elle-même écrites. Ruby va se retrouver confronter à la pluie quasiment dès le début. Elle va devoir l’appréhender, en subir les conséquences et surtout y survivre. Parce que l’eau qui tombe du ciel ne devrait pas être contaminée…

  Ruby est un personnage complexe que je n’ai pas toujours apprécié. C’est une ado qui au départ est très égoïste. Elle pense à elle, à son « petit ami » et ses amis. Au final, peu à sa famille. Elle était toujours là avec ses réflexions puériles et centrée sur elle-même. Mais au fur et à mesure qu’elle fait face aux épreuves… elle réussit à mûrir très vite. La mort la fait grandir, tout comme la survie et le stress. C’est un personnage dont j’ai apprécié voir l’évolution mais qui reste quand même butée par des pseudos objectifs. Son beau-père est aussi de la partie. Tout comme Darius et Princesse. Ce sont des personnages qu’il faut apprendre à connaître. On arrive très bien à se faire une opinion d’eux, sans l’aide de Ruby.

  Le rythme de l’histoire est clairement bon. On passe en mode survie, en mode je défonce tout et laissez moi vivre. On suit Ruby au fil de ses découvertes, de ce qui l’anime et de ses ambitions… si folles soient-elles. Les personnages vont beaucoup bouger dans le récit, notamment pour survivre. Je regrette seulement que les choses soient trop lentes pour l’univers. C’est comme si on était au début de la création d’un monde dystopique… sans éléments de réponse.

 Le cataclysme créé par Virginia Bergin est certes intéressant et original… mais il manque cruellement d’informations. Ce qu’on sait, ce n’est même pas vérifié. Est-ce que la pluie est contaminée par une force qui nous dépasse ? Ou par le gouvernement ? Même par les militaires peut-être ? On n’a aucune réponse et c’est affreusement frustrant. On sait juste qu’une seule goutte d’eau contaminée peut vous tuer très vite. J’espère que le tome 2 sera beaucoup plus poussé en ce qui concerne l’univers. C’est dommage parce qu’il y a de bonnes idées de base.

  L’écriture de l’auteur est très sympathique. Elle alterne bien entre les dialogues et les réflexions de Ruby. Le style est simple et on se laisse emporter par les choix difficiles, d’une adolescente. Je lirai avec plaisir la suite de cette série. J’ai besoin d’avoir des explications sur le pourquoi du comment. En tout cas, c’est un tome 1, avec des défauts, mais qui se lit très bien. A voir ce que l’auteur nous réserve pour la suite.

Ma note : 7,5/10.

Merci aux éditions Bayard pour ce partenariat !

dimanche 19 novembre 2017

Chronique : What Light de Jay Asher


What Light de Jay Asher
(Genre : Jeunesse)

Editions : Michel Lafon
Prix : 14,95€ (Partenariat)
Date de parution française : 12 octobre 2017
Année de parution originale : 2016
Titre de parution originale : What Light.

  Résumé :
Un premier amour inattendu
Le poison de la rumeur
Le récit d’une seconde chance


  Qui ne connaît pas Jay Asher avec son succès international 13 reasons why ? Beaucoup ont d’ailleurs peut-être vu la série avant de lire le livre. Ce qui m’intéressait, c’était de voir si Jay Asher pouvait m’emporter dans son nouveau roman. Parce que pour moi, son 1er livre avait été une vraie déception. En tout cas, la couverture originale reprise par Michel Lafon est magnifique ! Et vous savez quoi ? J’ai vraiment adoré ce livre !

  Au début on fait la rencontre de Sierra et de ses amies dans l’Oregon. Un trio unis par des liens d’amitié très forts. Cependant, comme tous les ans, Sierra doit partir en Californie. La cause : ses parents tiennent une plantation familiale de sapin. Sierra en a l’habitude et pourtant cette année sera peut-être la dernière… et si cette dernière fois permettait à Sierra de faire des choix qu’elle n’avait pas imaginé ?

  J’ai vraiment adoré Sierra dans cette histoire. C’est un personnage qui m’a touché par son humanité, par sa façon de voir le bien en chaque personne. C’est une amie que tout le monde voudrait avoir par sa bienveillance et sa gentillesse. En plus de ça, Sierra aide ses parents à la plantation, pense à ses amies de l’Oregon tout en étant présente pour ceux de Californie. Et son côté curieux ne gâche en rien tout ce travail fait autour de ce personnage. Vient ensuite Caleb, l’autre personnage principal. Il est difficile de l’apprécier au début. Il est mystérieux, renfermé sur lui-même et a un côté louche… surtout que des rumeurs courent à son sujet. Je vous laisse le découvrir. Les parents de Sierra m’ont aussi énormément plu et touché ! Leur dévotion pour leur fille et pour leur plantation est vraiment belle. Ils forment à trois une famille unie dont les traditions sont importantes. Bien sûr il y a d’autres personnages. Il faut les découvrir, c’est un tout.

  Pendant les 100 premières pages, j’aimais bien ce que je lisais sans vraiment être à fond dedans. Et puis, un élément déclencheur a fait que je me suis davantage intéressé à l’histoire. Les choses se sont accélérées, les personnages se sont montrés plus forts et l’auteur n’a cessé de les faire évoluer. Surtout Sierra et Caleb qui prennent une vraie importance. Et pour le coup, je n’ai plus pu décrocher du récit. Il fallait absolument que je poursuive ma lecture.

  Jay Asher traite encore une fois du poids de la rumeur dans son nouveau roman. Une rumeur sur Caleb qui empêchera peut-être Sierra de l’apprécier à sa juste valeur. Qui dit rumeur dit aussi des a priori, de la protection de la part des parents de Sierra. Mais aussi des mises en garde et la curiosité qui permet au récit d’avancer. J’ai aimé tous ces sujets, l’émotion mis par l’auteur dans son écriture. Au final, c’est une histoire belle et douce, parfaite pour Noël, avec une histoire d’amour qui se tisse en toile de fond. Tout est délicat et subtile… comme l’est au fil des pages la création de l’amour entre Sierra et Caleb.

  Comme je le disais, l’écriture de Jay Asher m’a cette fois emportée. Peut-être pas au début mais après les 100 premières pages. C’est plein de bonnes attentions et d’intentions. Au final, What Light est bien meilleur que 13 reasons why. Les personnages sont plus travaillés, les sujets plus aboutis et ce qui fait fondre le lecteur, c’est l’espoir qu’on met dans l’histoire de Sierra et Caleb. Une histoire à découvrir en cette période de Noël… avec un sucre d’orge trempé dans un chocolat chaud et un sapin de Noël rempli de guirlandes lumineuses !

Ma note : 8,5/10

Merci à Camille et aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat !

Chronique : Manipulation - Tome 2 : Renards de Juliette Lemaître


Manipulation – Tome 2 : Renards de Juliette Lemaître
Genre : Dystopie, Jeunesse

Editions : Hachette
Prix : 18€ (Partenariat)
Date de parution originale : 5 juillet 2017

Résumé : Contre toute attente, Liza a survécu à l’Arène et sauvé in extremis sa sœur Anna des griffes du président. Maintenant, elle est bien décidée à se tenir définitivement à l’écart de la Société. Ce répit ne dure pas. Inspirés par les exploits de Liza, des rebelles ont formé une alliance et tentent de soulever la population. Et ils ont besoin d’un symbole. Pour Liza, c’est l’occasion rêvée de mettre fin aux manigances de Connor. Mais le prix à payer est plus élevé qu’elle ne l’imagine…


Le tome 1 m’avait beaucoup plu. Un univers à la Hunger Games mais avec sa propre originalité. J’étais ravi de retrouver ces personnages, cette suite et fin. La couverture est identique en termes de charte graphique à la première. Et c’est bien d’avoir une cohérence dans les tomes. Cela permet aussi aux futurs lecteurs de se retrouver lors de leur achat en librairie ! Bref, avec ce second tome j’ai passé un très bon moment.

Au début, on pense que tout va bien, que Liza et sa famille vivent en paix loin de la Société… Mais c’est sans compter sur un groupe rebelle qui tente de renverser le président Connor. Liza va donc prendre la décision d’aider ces rebelles, qui recherchaient une mascotte afin de devenir plus fort. A partir de là, on est bien sûr curieux de savoir comment l’histoire va se dérouler. Sera-t-elle aussi barbare que la 1ère fois ?

J’ai bien aimé l’ensemble des personnages. Je me suis davantage attaché à Liza et à sa sœur qu’aux autres. Mais il n’empêche que ça reste un groupe unis, plein de bonnes intentions et avec une volonté tenace ! Chacun amène sa pierre à l’édifice dans cette rébellion : une technique de combat, une manière de penser pour la stratégie, ou encore des compétences informatiques. Comme je le disais dans le chronique du tome 1, Liza et Anna sont deux jeunes filles fortes psychologiquement, avec des capacités hors-normes et un sens de la loyauté à toute épreuve. Ce sont de très bons personnages, travaillés par l’auteur et bien mis en avant.

Le rythme est aussi prenant bien qu’il y ait parfois quelques temps morts. Mais ce que l’auteur fait avec habilité, c’est le changement de point de vue. Cela permet de dynamiser le récit tout en ayant accès aux pensées des personnages plus secondaires. Dans ce second tome, nous vivons l’histoire au rythme des rebelles. A chaque assaut, à chaque mission, à chaque nouvelle idée… nous sommes prêts à faire face avec eux.

L’univers n’est pas plus développé que le tome 1. On voit davantage la face cachée du président et jusqu’au bout, c’est un personnage qui ne cesse de nous surprendre. L’écriture de Juliette Lemaître est fluide et efficace. Elle souffre peut-être de maladresses par moment, mais on passe au-dessus. Au final, Manipulation est un diptyque intéressant bien réalisé. Il possède son propre univers, ses propres personnages auxquels on s’attache (ou pas), et une fin qui vous surprendra à coup sûr ! A lire et à découvrir.

Ma note : 7,5/10.

Merci à Shana et aux éditions Hachette pour ce partenariat !

Chronique : La fille qui aimait les abeilles de Santa Montefiore


La fille qui aimait les abeilles de Santa Montefiore
(Genre : Historique)

Editions : Charleston
Prix : 22,50€
Date de parution française : 6 octobre 2017
Date de parution originale : 2015
Titre version originale : The Beekeeper's Daughter

  Résumé : 1973. Trixie Valentine est amoureuse du leader d'un groupe anglais de rock qui passe l'été sur la petite île au large de Cape Cod (Massachusetts) où elle a grandi. La jeune femme en a assez de sa vie isolée, et rêve des grandes villes du monde. Elle ne veut pas finir comme sa mère, Grace, qui s'occupe des jardins des grands propriétaires depuis qu'elle a quitté l'Angleterre avec son mari, Freddie, à la fin de la guerre. Trixie ne comprend pas non plus son obsession pour les abeilles…
1937. L'Angleterre se prépare au combat, et la jeune Grace Hamblin va se marier. Mais alors qu'elle est sur le point de s'engager avec Freddie Valentine, elle est déchirée entre cet amour de jeunesse et le superbe aristocrate qu'elle sait ne jamais pouvoir épouser.


  Quelle chance de travailler dans une maison d’édition… J’ai pu découvrir en août cette merveilleuse histoire sortie récemment aux éditions Charleston. La couverture est magnifique, le titre si envoûtant et ce voyage entre deux époques m’a comblé. C’est une des spécificités des histoires publiées chez Charleston, et c’est ce que j’apprécie de plus en plus dans mes lectures. Au final, j’ai passé un agréable moment de lecture.

  Plongés au cœur des années 70, on découvre Trixie qui est amoureuse du leader d’un groupe de rock. C’est aussi l’occasion de découvrir ses parents : Grace et Freddie. L’histoire commence doucement. Alternant les points de vue : celui de Trixie en 1973 et celui de Grace en 1937. J’ai de suite eu envie d’en connaître davantage, d’appréhender l’histoire dans ce qu’elle a de plus beau à offrir. Et ma patience a été récompensée.

  J’ai adoré les personnages. Tous bien travaillés, tous prennent le temps de se dévoiler au lecteur. Chacun a ses faiblesses, chacun a ses forces mais tous ont un point commun : l’histoire d’une famille, de deux générations de femme qui est sur le point de se répéter. Trixie est forte, indépendante, ne veut pas refaire les mêmes erreurs que sa mère. Elle veut prendre son destin en main et je l’ai admiré pour ça. Grace m’a touché. C’est une femme qui m’a bouleversé plus que tous les autres. Sa sensibilité, ce qu’elle vit avec son père, son amour interdit et finalement celui qui lui est destiné… à force de raison. Tout est dans l’émotion, la subtilité et j’ai adoré.

  Dommage que le rythme soit un peu lent au début. J’aurais apprécié que Trixie parte plus tôt à la recherche de son passé et de l’histoire de sa famille. Cela aurait permis une petite enquête vraiment sympathique. Dans tous les cas, l’alternance des points de vue, tout comme cette remontée dans le temps font que l’histoire est addictive. On a envie de savoir ce qu’il va advenir de Grace et de sa vie. On sait déjà quels sont ses choix mais c’est la manière dont elle les fait qui est important.

  Santa Montefiore met en relief deux histoires d’amour à deux époques différentes. Deux love stories qui se ressemblent et qui pourtant ne s’engagent pas sur le même terrain. Et puis tout du long, il y a ce fil conducteur, ces abeilles qui vous chuchotent à l’oreille. On comprend vite lors de notre lecture qu’elles sont un personnage à part entière. Qu’elles permettent à tel ou tel personnage de se rencontrer et de créer quelque chose. Le côté historique est aussi bien mis en avant avec de belles descriptions.

  L’écriture de l’auteur m’a plu et bouleversé à plusieurs reprises. Il y a des moments vraiment intenses entre les personnages. Lors des secrets révélés et des bons dans l’histoire qui nous permettent de comprendre. J’ai beaucoup aimé la fin, mais moins le prologue que je n’ai pas trop compris. La fille qui aimait les abeilles est un récit doux et fort avec des personnages qui se révèlent touchants. C’est aussi un plaisir d’avoir appris tant de choses sur les abeilles. Ces petits êtres essentiels à notre survie. Lisez cette histoire, vous aussi, vous serez conquis !

Ma note : 8/10.

jeudi 26 octobre 2017

Éléments – Livre 1 : The Air He Breathes de Brittainy C. Cherry


Éléments – Livre 1 : The Air He Breathes de Brittainy C. Cherry
(Genre : New adult).

Editions : Hugo Roman
Prix : 17€
Date de parution originale : 7 juillet 2016
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : Elements, Book 1 : The Air He Breathes.

  Résumé : Tristan et Elizabeth sont voisins, ils n’ont rien en commun à part leur passé douloureux. Elle a choisi de continuer à vivre ne serait-ce que pour sa petite fille Emma. Il a choisi de s’extraire du monde. Mais Elizabeth ne l’entend pas de cette façon. Elle sait qu’ils sont tous les deux en miettes et qu’ensemble ils seront plus forts pour affronter leurs fantômes. C’est sans compter avec toutes les embûches que les habitants de leur petite ville vont mettre sur leur route. Ensemble, ils sauront vaincre les idées reçues.


  Voilà un livre resté assez longtemps dans ma PAL… pourtant, je voyais toujours de superbes avis. Que ce soit sur ce tome 1 ou sur les suivants. Mais j’ai toujours eu des lectures prioritaires. Cet été j’ai donc décidé de sortir l’histoire d’Elizabeth et Tristan. Et grand bien m’en a fait parce que j’ai adoré ! Et puis la couverture est canon il faut l’avouer. Je ne sais pas si pour l’auteur, le M de la couverture reflète son Tristan, mais il est bien choisi. Au final, c’est une histoire que j’ai dévoré !

  L’auteur ne laisse pas son lecteur intact. Dès le début, le drame dans la vie de Tristan surgit… son fils et sa femme sont tragiquement morts dans un accident de voiture. Depuis ce jour, il vit reclus dans une maison, loin de ses parents et des personnes qu’il aime. De l’autre côté il y a Elizabeth qui a aussi perdu un être cher, son mari. Ces deux là vont se rencontrer et se détester dès le 1er échange. C’est pour cette raison que j’ai été curieux. Je voulais savoir comment deux êtres opposés pouvaient au final finir ensemble.

  Oh mon dieu mais ces personnages sont grandioses ! Je les ai adoré autant l’un que l’autre. Elizabeth pour son courage, sa force psychique, son combat pour sa fille et contre ceux qui la dénigrent. Tristan pour sa façon de s’ouvrir de nouveau à la vie, de prendre le temps d’apprécier les choses et de se rattacher petit à petit à quelqu’un. C’est un couple qui va vous faire palpiter. C’est une belle alchimie qui se crée entre eux. Pourtant, comme je le disais plus haut, ce n’était pas gagné ! L’autre personnage qui m’a énormément fait rire c’est Faye, la meilleure amie d’Elizabeth. Elle est franche, entière et adorable derrière la carapace qu’elle s’est construite. Les personnages sont bien creusés, on s’attache à eux et c’est super !

  Le rythme est vraiment excellent ! On passe par plusieurs étapes sans s’en rendre compte. Des étapes de vie mais aussi des étapes dans l’évolution des personnages. Le roman se lit vite parce que les chapitres sont assez courts et qu’il y a une bonne alternance entre dialogues et narration. Ce que j’ai fortement apprécié c’est la narration à double voix. Mais aussi ce cheminement entre le présent et les souvenirs plus tragiques du passé. Ça donne du dynamisme, de l’ampleur à l’histoire et ça permet au lecteur d’être de plus en plus sensible, curieux et emballé !

  J’ai adoré cette histoire et ce qu’en a fait l’auteur. Chaque personnage va tirer des forces et des faiblesses de l’autre pour se reconstruire. La reconstruction est le maître mot ici. Quoi qu’il en soit, Brittainy C. Cherry possède aussi l’effet de surprise. Il y a des événements, des révélations que je n’avais pas du tout vu venir. Et c’est parfait parce que ça a pimenté encore un peu plus ma lecture ! Les 100 dernières pages sont vraiment mes préférés. Toute cette action, ces révélations, l’avancement des personnages dans l’histoire… c’était trop bien.

  Enfin la plume de l’auteur. C’est addictif et assez descriptif dans le sens où on peut aisément imaginer les personnages, la ville et ce qu’il y a autour. Les ambiances sont bien décrites et c’est l’essentiel. Depuis tout à l’heure, je n’arrête pas de vous faire l’éloge de ce roman. Pourquoi n’ai-je pas eu un coup de cœur alors ? Parce qu’il m’a juste manqué la petite étincelle. Quoi dire de plus à part que la fin est superbe et qu’il faut lire ce livre ? Je ne peux que vous le recommander ! Je lirai la suite avec plaisir.

Ma note : 8,5/10.

Chronique : Everything, everything de Nicola Yoon


Everything, everything de Nicola Yoon.
(Genre : Contemporain, YA).

Editions : Bayard
Prix : 16,90€ (Partenariat)
Date de parution : 7 juin 2017 (édition spéciale avec les photos du film)
Année de parution française : 2016
Année de parution originale :2015
Titre version originale : Everything, everything.

  Résumé : Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois.


  Lors de sa sortie l’année dernière, Everything, everything a fait beaucoup parlé de lui. Je l’avais noté dans ma wish list sans franchir le cap de l’achat. Pourtant, il me faisait très envie, encore plus quand j’ai appris la sortie du film ! Je savais d’avance que je n’irai pas au cinéma sans avoir lu le roman avant. Je remercie chaleureusement Dorothée des éditions Bayard et Mathieu ! Je ne m’attendais pas à recevoir cette belle édition. J’ai été ravie de pouvoir découvrir l’auteur avec son premier roman.

  Madeline Whittier souffre d’une maladie rare. Une forme de déficit immunitaire plus connu sous le nom de maladie de l’enfant bulle. C’est ainsi que nous faisons connaissance de la jeune fille de 17 ans. Elle est contrainte de rester chez elle sans jamais pouvoir mettre un pied dehors. L’auteur nous décrit son quotidien plutôt monotone dans sa maison d’un blanc immaculé où même l’air est filtré afin de sauvegarder la santé fragile de Maddy. Puis, un élément perturbateur vient ébranler sa routine. La maison d’à côté, jusqu’alors inhabitée, vient de trouver une nouvelle famille. Parmi eux, il y a ce jeune tout de noir vêtu, Olly !

  J’ai beaucoup aimé faire la connaissance de Maddy. C’est une jeune fille marrante à l’imagination sans borne qu’elle puise dans ses lectures. Elle arrive à transformer son quotidien banal et habituel en inventant ou transformant les règles d’un simple jeu, en se plongeant dans ses lectures ou encore grâce à ses cours par correspondance. Sa lucidité face à sa maladie ne fait pas d’elle quelqu’un d’aigri et malheureux bien au contraire : elle a su s’adapter à sa condition. Elle est joyeuse et pétillante tout en gardant en tête que certains de ses rêves ne pourront jamais se réaliser si elle veut rester en vie.

  Sa façon de penser va cependant évoluer lorsque son infirmière l’autorise, sans que sa mère soit au courant, à rencontrer Olly. Évidemment, ils devront respecter le protocole pour ne prendre aucun risque de contamination. Mais cette rencontre va distiller un tout autre symptôme dans le cœur de Maddy.

  J’ai adoré ma lecture, très bien rythmée par les courts chapitres. Elle est entrecoupée par des notes, des dessins de Madeline ou encore par ses échanges via internet avec Olly. Malgré le train-train quotidien de Maddy, cela nous permet de bien avancer jusqu’au moment qu’on attend : celui où Maddy va prendre un gros risque ! Là, j’ai retenu mon souffle par crainte de ce qui allait se passer. Nicola Yoon en profite pour faire une révélation que je n’ai pas vue arrivée et les évènements s’accélèrent pour atteindre un final trop mignon.

  La plume de Nicola Yoon est agréable et fluide. Elle permet de facilement s’attacher aux protagonistes à défaut de pouvoir s’identifier à eux.

  Maintenant que j’ai lu ce roman et vu les photos du film qui se trouvent dans cette édition, j’irai forcement le voir. J’ai trop envie de découvrir cette adaptation, vérifier si elle est fidèle au livre. Quoiqu’il en soit, je vous recommande Everything, everything. C’est une lecture divertissante et à l’image de son héroïne : pétillante, malgré le sujet de la maladie pas facile.

Ma note : 8/10

Merci à Dorothée et aux éditions Bayard pour ce partenariat !

Chronique : Shadowland - Tomes 2 & 3 de Kate Brian

 

Shadowland – Tome 2 & 3 de Kate Brian
(Genre : Jeunesse).

Editions : Bayard
Prix : 15,90€
Dates de parution française : 9 novembre 2016 (Tome 2) & 21 juin 2017 (Tome 3)
Années de parution originale : 2013 & 2014
Titres versions originales : Shadowland, Book 2 : Hereafter / Shadowland, Book 3 : Endless.

  Résumé du tome 2 : Pour échapper à Steven Nell, redoutable tueur en série, Rory Miller et sa famille trouvent refuge sur Juniper Landing, une île éloignée de tout. Avec son ciel bleu, ses plages de sable blanc et ses aimables habitants, l’endroit ressemble à un petit paradis terrestre. Du moins à première vue… Rory s’aperçoit bientôt que Juniper Landing recèle un terrible secret, et le brouillard tourbillonnant qui y déferle chaque matin se révèle encore plus terrifiant que Steven Nell. Lorsqu’elle découvre la douloureuse vérité, Rory comprend qu’elle ne pourra jamais rentrer chez elle.


  Le tome 1 était passé à un cheveu du coup de cœur. Toute cette tension, ces mystères, cette course poursuite… et surtout cette fin de DIN-GUE ! Du coup, même si j’ai mis un certain temps à me lancer dans la suite, j’avais hâte. J’ai décidé de vous faire deux chroniques en une. La raison est que j’ai lu les tomes 2 & 3 d’affilé. Ce sera plus pratique et je perdrai moins de temps. En plus le tome 2 n’est pas le meilleur. En tout cas, j’avais hâte de retrouver les personnages et de voir ce qui allait leur arriver avec la révélation de fou. Merci à Bayard d’avoir gardé ces magnifiques couvertures VO ! Au final un tome 2 bof et une tome 3 que j’ai bien plus apprécié !

  Je vais aller vite avec le tome 2. S’il est dans la continuité du tome 1, il ne se passe pas grand-chose. J’ai trouvé qu’on tournait en rond et qu’il n’y avait pas tellement d’actions. Tout se fait dans des détails et quand on n’a pas l’œil comme moi, c’est assez long. Du coup, c’est un tome de transition où on nous explique principalement l’univers et le fonctionnement des CAP. Mais le tome 3 est vachement meilleur avec une fin de tome 2 qui donne envie de continuer la suite. Merci Kate Brian ! On démarre en tout cas très vite pour ne pas perdre de temps et j’aime ça !

  Rory est toujours un personnage attachant. Elle s’inquiète sincèrement pour sa famille et ses amis. Elle souhaite qu’ils ne leur arrivent rien de grave avec ce qui se passe sur l’île. Pourtant, son comportement envers Tristan et Joaquin peut être énervant. J’ai souvent eu envie de lui donner des baffes. Un petit triangle amoureux un peu agaçant quand il se présente. Sinon j’ai aimé sa détermination, son envie de trouver LE coupable et ses facultés de déductions. Rory est assurément une fille intelligente. Les ados de l’île sont toujours autant suspects. Il se passe des choses étranges et le fait qu’il y ait beaucoup de personnages rend le lecteur flou sur qui pourrait faire quoi. Ça ne m’a personnellement pas dérangé. C’est juste qu’on suspecte à la longue, presque tout le monde.

  Le rythme de ce tome 3 est plus soutenu que le 2 et donc bien meilleur. Beaucoup d’événements vont avoir lieu, des dérèglements vont se produire tout comme des choses inexplicables. Certains habitants de l’île vont se retourner contre la Maire et les ados. C’est presque une révolution en marche qu’il faut gérer avec en même temps une enquête à régler. Autant vous dire qu’on a la tête de partout. Il y a aussi beaucoup de dialogues, les chapitres sont courts et c’est un bon point pour cette trilogie.

  L’univers est quand même intéressant. J’essaie de ne rien dire pour ceux n’ayant pas lu le tome 1 et c’est un peu dur. Je ne vais pas spoiler mais en tout cas, sachez que l’univers qui entoure Rory dépasse son entendement. Certes il y a toujours le côté thriller mais il faut ajouter à cela un autre aspect qui pourra en ravir plus d’un. En tout cas, l’auteur distille petit à petit des indices, fait des révélations… et ce qui paraissait impossible au début se révèle finalement réalisable. Mais aux risques et périls des protagonistes. Pourtant il faut faire vite puisque toutes les choses fondées depuis des siècles tendent à disparaître pour l’éternité.

  L’écriture de Kate Brian est très simple mais pour la cible visée avec cette trilogie, ce n’est pas plus mal. Je n’ai en tout cas pas eu de difficultés à me projeter dans l’histoire et à m’imaginer les scènes. Bien sûr, je me suis encore une fois trompé sur le ou les potentiels coupables. Quand on a quelqu’un dans sa ligne de mire, il est difficile de la lâcher tant qu’on ne sait pas. C’est en tout cas une belle fin qui permet de montrer une belle évolution de l’histoire. Si le tome 2 a été vraiment transitoire, le tome 3 m’a beaucoup plu. J’ai été berné et Rory m’a surpris par sa détermination ! Une trilogie à lire !

Ma note : 8/10.

Chronique : Photophobia de Tom Becker


Photophobia de Tom Becker
(Genre : Thriller, YA).

Editions : Milan
Prix : 14,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 3 mai 2017
Année de parution originale : 2015
Titre version originale : Dark Room.

  Résumé : Quand ils arrivent dans la ville de Saffron Hills, Darla et son père sont bien décidés à prendre un nouveau départ. Malheureusement, Darla s’intègre difficilement dans son lycée, où tous les élèves sont obsédés par les selfies, les grosses voitures et les concours de beauté. Sa situation ne fait qu’empirer quand elle commence à avoir des visions qui la projettent dans le corps d’un meurtrier s’attaquant à des étudiants de son campus…


  Vous savez que je ne lis pas beaucoup de thrillers. Pourtant la plupart du temps, je les apprécie particulièrement. Ici, c’est un thriller young-adult que les éditions Milan ont édité. J’ai beaucoup aimé cette couverture graphique qui change de ce qu’on peut voir en général. Et puis le résumé a achevé de me conquérir. Est-ce que c’est un thriller-fantastique ou tout simplement un don  d’avoir des visions ? Au final, j’ai beaucoup aimé ma lecture !

  Le début commence assez fort. C’est un prologue racontant une histoire 20 ans auparavant. Celle de Walter West que les habitants de Saffron Hills ont appelé le Preneur d’Anges. Walter était un jeune ado passionné par la photo et par les belles choses. Jusqu’au jour où il se met à tuer les plus belles filles de son quartier… Je n’en dirais pas plus sur son « après ». Le chapitre 1 nous permet de faire la connaissance de Darla et de son père. Tous les deux, pour fuir une vie mouvementée, vont être amenés à s’installer à Saffron Hills. Et à partir de là, Darla va avoir des visions… et des meurtres vont se produire.

  J’ai beaucoup aimé Darla, son intégration difficile au lycée, le fait qu’on la catégorise directement comme l’étrangère. Il est vrai qu’elle est différente des autres filles. Elle n’est pas riche, n’habite pas dans une belle maison, n’a plus sa maman et son père n’est pas parfait. Et puis au niveau de son physique, elle le dit elle-même, ce n’est pas un canon de beauté. Pourtant tous ces éléments pouvant la desservir vont au contraire lui permettre de mener sa propre enquête sur les meurtres. Elle a su s’entourer d’alliés et ses réflexions et raisonnements sont très subtils. D’autres personnages interviennent également : son père Hopper, la vieille Annie et puis tous les ados riches. Et on ne sait pas avec tous ces personnages (y en a-t-il trop au final ?)… qui peut être le Preneur d’Anges !

  Malgré quelques longueurs qui ne gâchent pas le plaisir de la lecture, j’ai adoré ce rythme soutenu. Il se passe presque tout le temps quelque chose. Que ce soit les découvertes de Darla et de ses amis, les meurtres accomplis du tueur ou encore ce lien avec le passé inexplicable. Je me suis creusé la cervelle beaucoup de fois. Essayant de savoir qui pouvait bien être le coupable. On suspecte tout le monde, la tension est là et le stress aussi, plus que jamais. Il y a quand même beaucoup de dialogues qui permettent de fluidifier le récit et de le rendre plus dynamique. Vous n’allez franchement pas vous ennuyer.

  Le côté thriller en lui-même est vraiment bien fait. Il y a des soirs où je me suis couché en ayant un peu peur des bruits alentours (vous me direz qu’il m’en faut peu). Mais il y a des scènes qui glacent le sang et qui ne sont pas belles à voir. L’auteur ne ménage pas ses effets et les visions de Darla sont assez frustrantes parce qu’on sait qu’il va se passer un truc… sans pouvoir jamais arrêter le tueur. Une enquête bien menée même si pour ma part je n’ai pas vu le moindre indice ! Je me suis fait berner en beauté. Et c’est là toute l’efficacité de l’auteur.

  Concernant l’écriture c’est simple et efficace. Ce qu’il m’a manqué c’est peut-être d’autres points de vue. J’aurais tant apprécié avoir celui du tueur ou d’autres personnages. Ça aurait amené encore plus de piquants et de rebondissements. La fin est tip top parce que je ne pensais pas du tout à cette identité pour le tueur. J’admets avoir été surpris même si c’est quand même un peu tiré par les cheveux. Au final, j’ai beaucoup aimé cette histoire ! Il m’a manqué quelque chose en plus pour l’adorer à son extrême. Elle a au moins eu le mérite de me faire frissonner le soir… et ce n’est pas banal !

Ma note : 7,5/10.

Merci à Élodie et aux éditions Milan pour ce partenariat !

Chronique : Diabolic - Tome 1 de S.J. Kincaid


Diabolic – Tome 1 de S.J. Kincaid
(Genre : Science-fiction, YA).

Editions : Bayard
Prix : 17,90€ (Partenariat)
Date de parution française : 3 mai 2017
Année de parution originale : 2016
Titre version originale : The Diabolic, Book 1.

  Résumé : « Avez-vous déjà observé un tigre ? Il possède une mâchoire assez puissante pour broyer l’homme le plus robuste, des muscles d’acier capables de traquer n’importe quelle créature. Pourtant, lorsqu’il attaque, il donne la mort avec une grâce aérienne. » Un diabolic n’est pas un humain. Un diabolic est programmé pour être fidèle envers une seule personne. Un diabolic n’existe que pour protéger son maître. Quitte à donner sa vie. Quitte à en perdre d’autres.


  Ce livre a beaucoup fait parler de lui à l’étranger. Lors de sa parution en France, les réseaux ont été inondés de photos du roman. En même temps, quand on nous vend un univers comme celui-ci, on ne peut qu’être tenté de le lire. J’apprécie que les éditions Bayard aient gardé une couverture assez similaire. Quand on connait le roman, on sait que ça représente bien ce qu’est une Diabolic. Au final, j’ai passé un agréable moment. Le tome 1 de Diabolic a été une très bonne surprise !

  L’auteur commence son histoire avec un prologue très intéressant. On y voit l’évolution de Némésis (la diabolic), et les expériences que font les scientifiques sur elle. Expériences chimiques lui permettant d’être totalement liée à Sidonia, sa maîtresse. C’est grâce à ça qu’un Diabolic peut donner sa vie pour sauver celle ou celui qu’il sert. Pourtant Sidonia n’est pas une maîtresse comme les autres. Et quand Némésis doit prendre sa place pour se rendre au Chrysanthème tout va s’enchaîner. Pour le plus grand plaisir du lecteur.

  Les personnages sont vraiment excellents ! C’est un vrai point fort pour l’histoire. Suivre Némésis est grisant. C’est une Diabolic qui joue parfaitement son rôle de protectrice. Pourtant, lorsqu’elle va se rendre au Chrysanthème, elle va devoir se faire passer pour une humaine. Le jeu d’acteur est bluffant pour cacher sa véritable nature. Némésis ne se contente pas d’être elle-même, elle en devient une personne réellement touchante, qui éprouve peu à peu des sentiments. Qui découvre des choses qu’un humain devrait savoir, des civilisations, des émotions etc. C’est un réel plaisir d’être à ses côtés et de se battre avec elle pour des choses justes. D’autres personnages interviennent comme Sidonia et sa famille, Tyrus, Rendevald, Cygna etc. Tous sont essentiels dans cette histoire et je vous laisse les découvrir.

  Le rythme est très intéressant. Certes le début est un peu long à se mettre en place. Il faut bien 120 pages pour que Némésis arrive au Chrysanthème. Je ne dis pas que les 100 premières pages ne sont pas intéressantes. On nous fait une présentation de l’univers et des enjeux. Mais là n’est pas le cœur du récit et de l’action. Tout va s’enchaîner lorsque la diabolic entre en scène en tant que Sidonia. On entre dans un jeu politique, un véritable échiquier de conspirations, de manipulations et de coups bas. Beaucoup de révélations et de retournements de situations sont inattendues. L’auteur sait tenir son lecteur en haleine et c’est top ! Quelques longueurs par-ci par-là mais qui n’empêchent pas d’être pris par l’histoire.

  L’univers de science-fiction créé par l’auteur est hallucinant. Il faut une sacré imagination pour inventer un monde (même plusieurs) et qu’il n’y ait pas d’incohérences. J’ai adoré aller à la découverte des peuples, des traditions de chacun. Les plus riches peuvent modeler leur visage, se faire des cures de jouvence pour rester jeune éternellement… plein de petits éléments qui font l’originalité de l’univers. C’est aussi un monde cruel, où les « amis » peuvent vous planter un couteau dans le dos. Il y a aussi des idéologies qui divergent et voir les protagonistes se battre pour les défendre est très intéressant.

  L’écriture de S.J. Kincaid est fluide et très facile d’accès. Il y a des mots inventés pour que ça colle à l’univers et on se familiarise vite avec ça. Le style est aussi assez visuel, je n’ai pas eu de mal à imaginer ce qui se passait au sein du Chrysanthème. Et puis la fin est vraiment excellente. Rebondissement sur rebondissement… l’auteur joue avec nos nerfs. Je ne peux que vous recommander ce 1er tome. Si vous êtes fans de SF vous allez adorer. Pour les moins fans, ça le fait aussi ! Les complots, les idéaux bafoués et les personnages sont autant de points forts qui pourront vous ravir. Vivement le tome 2 !

Ma note : 8,5/10.

Merci à Céleste et aux éditions Bayard pour ce partenariat !

Chronique : T'arracher de Claudine Desmarteau


T’arracher de Claudine Desmarteau
(Genre : Contemporain, Jeunesse).

Editions : Thierry Magnier
Prix : 13,80€ (Partenariat)
Date de parution originale : 23 août 2017.

  Résumé : Je te vois partout. Tout à l’heure dans la rue, de dos c’était Toi ce mec brun aux cheveux un peu trop longs en queue de rat sur le cou. Je me suis grouillée pour te rattraper, je devrais pas cavaler après Toi comme ça je sais, je peux pas m’en empêcher tu m’attires comme un aimant. J’avais envie de te choper par le bras mais quand je me suis approchée c’était un autre. Des autres Toi j’en vois plusieurs par jour. Il suffit d’un infime point commun. Ta façon de marcher nonchalante. Ta couleur de cheveux. Ton dos un peu voûté. Ton blouson à capuche. Tes pompes sans lacets. Un petit quelque chose qui me rappelle Toi et mon cœur se met à battre n’importe comment. C’est n’importe quoi.


  Aussitôt reçu en juin, aussitôt englouti en à peine deux heures. Je ne connaissais pas Claudine Desmarteau et je suis ravi d’avoir découvert sa plume. C’est un roman particulier autant par son thème que dans le choix de la narration. La couverture est très belle et le travail de fabrication est vraiment excellent ! Ce touché soft touch c’est super. Un roman de la rentrée littéraire qui m’a plu malgré quelques défauts.

  On est de suite pris dans l’histoire grâce à cette écriture percutante, limite hachée et brute. On a envie de savoir ce qu’a vécu notre protagoniste et si elle va réussir à s’en sortir. Lou (à voir pour le prénom dans le roman !!) est au début du roman au fond du gouffre. Je pense que c’est sa dépression qui nous permet au départ de s’attacher à elle. Pourtant si on la trouve attachante d’un côté, elle n’est que détestable de l’autre. C’est une jeune fille qui va évoluer mais au départ elle est grossière et irrespectueuse envers ses parents. C’est en fait une façon de se protéger et de mettre des barrières entre son quotidien et ses émotions. Lou est une fleur qui va s’ouvrir et qui par son propre chemin, va faire preuve de résilience et de courage… pour enfin trouver sa voie.

  Le rythme est assurément bon puisque les chapitres sont courts, les petites phrases permettent de lire très vite. Et quand il y a des dialogues, la lecture est encore plus dynamique. Alors oui, tout va très vite et c’est une bonne chose mais justement, j’aurais aimé que l’auteur prenne plus son temps. D’abord pour enclencher l’histoire, ensuite pour nous narrer plus en détails les éléments clés du récit. Je pense qu’il y a du potentiel à exploiter plus les choses. Mais le roman n’en demeure pas moins intéressant et bon !

  Le thème de la reconstruction est bien abordé. Et je pense qu’il doit être plus difficile à mettre en place lorsqu’on a un protagoniste jeune que lorsqu’on a un adulte. Les ados sont souvent plus imprévisibles. En tout cas, on sent au fil du roman ce fil qui ne cesse de monter afin d’aider Lou dans sa vie. Les objectifs sont fixés, elle essaie de les atteindre et c’est le plus important. La passion de Lou pour le dessin est aussi super ! J’ai adoré voir son interprétation des planches qu’elle dessinait.

  Enfin, la plume de Claudine Desmarteau sort de l’ordinaire. Elle est vive, incisive et percutante. Ça fait limite mal au ventre quand on lit ses mots. Certains pourraient ne pas apprécier mais j’ai personnellement aimé cette façon d’écrire. C’est du rentre dedans mais ça a le mérite d’être efficace. La fin m’a aussi beaucoup plu parce qu’elle permet de se rendre compte de l’évolution de Lou. En tout cas, je ne peux que vous conseiller ce petit livre. Il se lit vite et malgré ses défauts, vous allez apprécier sa découverte !

Ma note : 7,5/10.

Merci à Camille et aux éditions Thierry Magnier pour ce partenariat !

samedi 7 octobre 2017

Chronique : lait et miel de Rupi Kaur


lait et miel de Rupi Kaur.
(Genre : Poésie)

Editions : Charleston
Prix : 17€
Date de parution française : 22 septembre 2017
Année de parution originale : 2014
Titre version originale : milk and honey

Résumé : Construit autour de courts poèmes en prose, lait et miel parle de survie. De l'expérience de la violence, des abus sexuels, de l'amour, de la perte et de la féminité. Le recueil comprend quatre chapitres, et chacun obéit à une motivation différente, traite une souffrance différente, guérit une peine différente. lait et miel convie les lecteurs à un voyage à travers les moments les plus amers de l'existence, mais y trouve de la douceur, parce qu'il y a de la douceur partout si l'on sait regarder.


  LIVRE COUP DE CŒUR ! Rupi Kaur, je n’en avais jamais entendu parler avant de travailler chez Charleston… J’avais tellement d’a priori sur ce recueil parce que les poèmes et moi, ce n’est pas trop ça. Pourtant, je me suis lancé un soir, dans le métro, à ne plus pouvoir en décrocher. J’adore le fait que les éditions Charleston aient repris la couverture originale. Surtout, le rappel fait avec le titre VO : très important. Le petit plus, un touché soft touch qui ravira les fans de beaux livres. lait et miel est au final un livre qui m’a détruit autant qu’il m’a reconstruit.

  Cette chronique sera sans doute plus courte et un peu décousue. Il est difficile de parler de poèmes quand on n’est pas un expert. Pourtant je vais essayer de vous expliquer pourquoi j’ai aimé le livre de Rupi Kaur. Le recueil est découpé en 4 parties qui montrent l’évolution de l’auteur dans sa vie : souffrir, aimer, rompre, guérir. Elle nous parle de choses vraies, de perceptions qu’elle a vécues et de moments de sa vie difficiles ou heureux.

  Les poèmes sont tantôt courts, tantôt longs, mais ils racontent tous une histoire. Celle d’une jeune fille qui a souffert, qui a appris à aimer une personne, qui a dû rompre pour réussir à guérir. J’avais peur de ne pas comprendre les poèmes. Pourtant même en étant un garçon, j’ai compris, ressenti et apprécié les mots de l’auteur. Et ce que j’ai trouvé génial, c’est que les poèmes, mis bout à bout forment une seule et même histoire. Les poèmes se répondent, forment un tout, choquent le lecteur et lui fait ressentir un paquet d’émotions.

  Les émotions dans ce recueil de poèmes sont mises en exergue. Je ne pensais pas ressortir à la fois détruit et reconstruit de ma lecture. Je pense même avoir soufflé à la fin tant j’ai été pris dans un tourbillon de ressentis. J’ai failli pleurer tellement certains poèmes sont hard, et j’ai souri de joie lorsqu’enfin tout s’arrange. C’est un livre qui vous met à fleur de peau et qui vous permettra de relativiser sur votre propre vie. Parce que Rupi Kaur, malgré sa belle jeunesse et son entrain sur les réseaux, est une Femme avec un grand « F ». Une Femme courageuse et dynamique que tout le monde devrait admirer. Et je l’admire.

  Que dire de plus à part que les dessins du livre permettent au lecteur d’encore plus prendre conscience de la violence de certains poèmes. Ou bien sûr à l’opposé de leur beauté immense ! C’est un livre que vous devez acheter ! Il se déguste, se lit, se relit et se relira encore. Un recueil de poèmes que tout le monde devrait avoir, qu’on soit une femme ou bien un homme. J’ai maintenant hâte de découvrir le 2e livre de Rupi Kaur.

Ma note : 9,5/10.

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